Juste un petit mot

Je suis moins présent dernièrement sur FB et mes blogues, je suis dans une période plus creuse. J’essaie de me refaire à la vie. L’inspiration reviendra sûrement un moment donné. 

Ce n’est toujours pas facile, mais je compte sur l’aide de mes proches en ces moments plus difficiles.

Je nage encore dans des eaux inconnues. J’ai encore mal. Mon corps m’envoie des signes. Je me suis reposé beaucoup dernièrement, d’abord à cause du rhume, de la grippe ensuite…

J’ai toujours mes hauts, mes bas, et mes très bas…

Pour moi, c’est maximum un jour à la fois, et parfois même une heure à la fois.

Les évasions entre amis sont réconfortantes, mais le retour à la solitude fait toujours mal.

Et quand je pense à demain, j’ai encore plus de questions que de réponses.

C’est difficile de réécrire l’avenir quand une importante partie de celui-ci t’a quitté…

Ma vision de l’école.

Ma vision de l’école.

Il y a longtemps que ce texte mijote dans mes pensées. Je vais vous y exposer ma vision de ce que devrait être l’école, ainsi qu’un constat que plusieurs pourraient ne pas apprécier. 

Tout d’abord, je tiens à préciser qu’il sera ici question plus souvent qu’autrement du secondaire. 

Tout d’abord, j’ai souvent commenté des statuts en affirmant que le principal problème de nos écoles secondaires est qu’elles sont dirigées comme des prisons plutôt que comme des écoles. Et bien, j’en reste convaincu. 

L’école est le milieu de vie des jeunes. Pour y être bien, ça prend un milieu de vie agréable, sécuritaire, et axé sur un sentiment d’appartenance. Malheureusement, aujourd’hui, à part ceux qui y pratiquent un sport, rien n’est fait pour développer ce sentiment d’appartenance. De les éparpiller dans deux écoles secondaires plutôt que de les regrouper pour cinq ans dans la même école n’aide sûrement pas à leur faire développer ce sentiment d’appartenance. Mais ici, malgré des économies potentielles estimées à 400 000$ si on les regroupait dans la même école, on préfère couper ailleurs et conserver ainsi plus de postes de cadres…. Et pour ceux qui me présenteraient l’argument de l’espace nécessaire, sachez qu’il y avait plus d’élèves dans chacune de nos polyvalentes dans les années 70 qu’il y en a dans nos deux écoles aujourd’hui…

De plus, la rigidité du système, rend souvent les jeunes réfractaires à l’école. Les jeunes ont le dos larges dans notre société. Je suis dégouté par tous ceux qui les affublent de tous les défauts sans se questionner sur les raisons de leur rejet de cette école. Et ce sont souvent ceux qui ont failli à leur tâche d’éducateur qui vont le plus loin dans leurs accusations contre les jeunes. Faudrait leur rappeler que l’école est là pour instruire les jeunes, mais que l’éducation relève encore des parents…

L’école d’aujourd’hui mets les jeunes en cage. Elle mets des règles partout, jusque dans leur assiette! L’école veut tellement uniformiser les jeunes qu’elle leur enlève leur identité. Chaque jeune est unique, mais l’école veut tout uniformiser. Ils doivent apprendre à la même vitesse, les choix de cours son devenus de plus en plus rares et l’individu est réduit au stade de numéro.

Et l’école s’amuse à tout étiqueter. Un jeunes qui n’entre pas dans le moule est tout de suite « catégorisé ». On leur accorde des cotes telle que « déficit d’attention », « délinquant », etc… Et ensuite on se surprend que les jeunes fassent la même chose entre eux…

Et si le problème n’était pas les jeunes mais l’école? À tout vouloir uniformiser et contrôler, on s’étonne du nombre sans cesse grandissant de décrocheurs. Les jeunes ne décrochent pas de l’école, ils décrochent d’un système qui ne les accepte pas tel qu’ils sont.

Désolé de vous ramener à l’époque ou j’allais au secondaire, mais le système semblait très bien fonctionner. À mon époque, pas de code vestimentaire. Chacun avait le droit à son style et à son identité. On ne s’amusait pas à nous brimer juste pour uniformiser. Il y avait aussi quelque chose de merveilleux à ma poly: l’enseignement individualisé. Nous recevions notre matière pour un mois, et chacun avançait alors à son rythme. Les enseignants étaient disponibles dans les locaux appelés « labos » et les élèves pouvaient aller chercher l’aide nécessaire dans chacune des matières. Chacun était respecté dans sa vitesse d’apprentissage.

L’individu était ainsi toujours valorisé. Et je crois que ce respect et cette valorisation des individus faisait en sorte que l’intimidation n’était pas le fléau que l’on connaît aujourd’hui. Comme l’école respectait davantage le rythme et la personnalité de chacun, ce respect se transposait alors dans les échanges entre nous, étudiants de l’époque. 

Nous étions beaucoup plus libres que les jeunes d’aujourd’hui. Oui, il y avait les « tannants », mais j’ai connu des intervenants extraordinaires à cette époque qui ont compris ces jeunes qui sont devenus aujourd’hui des gens d’affaire, des entrepreneurs, bref, des gens qui ont fait le leur place dans la société. 

Mais aujourd’hui, l’école préfère que « ça marche drette »! Tout est si balisé, règlementé, et étiqueté, que les jeunes en sont brimés. Le respect de la différence était ancré autrefois dans nos mœurs, tandis qu’aujourd’hui la différence est mal venue dans les écoles. Alors, il ne faut pas s’étonner des gestes d’intimidation. L’école intimide au nom de l’ordre, les jeunes ne font qu’appliquer ce qu’on leur inculque.

L’école ne doit pas être une prison, car les jeunes chercheront à la quitter. L’école doit changer, rapidement, drastiquement, et s’ouvrir à la réalité, à l’individualité, au bon sens.

L’école est vraiment malade et je ne vois malheureusement rien qui puisse changer cet état de fait… Bon courage les jeunes, vous pourrez sans doute la changer pour le bien de la génération qui vous suivra. Ma génération semble trop occupée pour s’en charger…

Et si je racontais mon rhume en conte?

Et si je racontais mon rhume en conte?

Comme j’écrivais cet après-midi, la famille Rhume s’est invitée chez-moi depuis quelques jours. La pire c’est la Sorcière Morve. Elle passe son temps à m’agacer en jouant sans cesse avec les sergent-clones Kleenex. Leurs ébats incessants commencent à m’irriter sérieusement, le dessous du nez, en tous cas! Et cette Sorcière Morve est insatiable. Par chance, les servent-clones Kleenex viennent par boîte de 150! Imaginez comme elle est cochonne, elle en a déjà passé deux boîtes!

Par chance, l’Ogre Mal-de-tête est un peureux. Il disparaît dès qu’il voit la mouche Tylenol. Le Lutin Congestion est quant à lui, plus dur à combattre. Les prêtre-clones exorcistes décongestionnants doivent travailler fort. Ils leurs reste encore six vies sur douze dans la boîte avant de se faire renouveler de leur tâche comme on dit…

Le gnome Gratte-Gorge est resté moins longtemps. Son ennemie jurée, la Luciole Pastille la chassé rapidement. Une vaporeuse force dans une douceur cerisée. 

Comme la Sorcière Fièvre et le Sorcier Courbatures ne sont pas venus, je crois ne pas craindre que la famille rhume s’agrippe! 

Bon, j’évite de me fatiguer, la famille Rhume saurait sûrement en profiter… Je crois qu’ils vont partir bientôt. En tout cas, le colonel Bouillon-de-poulet vient de se joindre à mon combat. Sa chaleur fait davantage fuir la Sorcière Morve. Les servent-clones Kleenex auront-ils besoins de renforts?

Puis quand même la famille Rhume voulait m’empêcher d’aller leur dormir en pleine face, la toute naturelle Magicienne Mélatonine va utiliser ses pouvoirs pour m’aider!

Bon, je vais aller écrire des blagues avec Morphée.

À bientôt.

La main tendue

La main tendue

J’ai lu l’article du vendredi 29 janvier dans le journal local La Voix concernant le travail qu’il reste à faire à Sorel-Tracy pour y contrer l’intimidation.

Dès le premier paragraphe, je suis quand même heureux du constat fait par le directeur général de la commission scolaire. Je suis soulagé de constater que nous sommes sur la même longueur d’onde pour dire que les outils sont présentement insuffisants pour contrer l’intimidation. C’est dans cet esprit que j’ai fait déposer une pétition à l’Assemblée Nationale par mon député, afin de créer de vrais protecteurs de l’élève dans les commissions scolaires du Québec en novembre dernier.

Parce que même si j’en ai beaucoup parlé, que j’ai beaucoup dénoncé l’intimidation depuis le suicide de Kim, j’ai toujours voulu aussi être pro-actif, d’où cette idée de réels protecteurs de l’élève.

Que la commission scolaire constate elle aussi le besoin d’en faire davantage pour contrer l’intimidation me réconforte. Je suis heureux qu’ils aient pris le temps de sonder leurs élèves. Je suis déçu de lire qu’encore un trop petit nombre d’élèves osent dénoncer ce fléau, tout comme j’ai encore la déception du déni de la commission scolaire sur les faits subits par Kim.

Malgré tout, je suis prêt à leur tendre la main. Une simple reconnaissance des faits de leur part, assortie de sanctions appropriées face aux gens qui ont cassé mon ange me suffirait. Je crois logique de penser que la protection des élèves doit avoir primauté sur celle du personnel. Avec la reconnaissance des gestes et les sanctions appropriées, je pourrais passer à l’étape du pardon, suffit que je sente une volonté ferme et sincère de leur part. Et pourquoi pas travailler ensuite ensemble à combattre ce fléau.

Car s’ils se cherchent un vrai protecteur de l’élève, quelqu’un qui, au delà d’interventions, ferait aussi de la prévention auprès des élèves et du personnel, quelqu’un dont le vécu et l’expérience du milieu scolaire, donnerait alors ce poids nécessaire à la réussite de cette mission, je suis prêt.

Suffirait que l’on me confie alors un mandat pour le faire. Je crois qu’un poste du genre pourrait relever des services sociaux, afin de conserver une totale indépendance de la commission scolaire pour éviter tout conflit d’intérêt. La commission scolaire pourrait aujourd’hui faire office de précurseur dans le domaine et demander cette collaboration avec les services sociaux pour créer ce poste avec cet encadrement.

J’entends déjà les gens parler d’argent. À cette époque de coupures, plusieurs craignent la création de nouveaux postes de dépenses. Vous savez, il y a déjà une somme allouée dans chaque commission scolaire pour combattre l’intimidation. Suffit de l’utiliser de bonne manière…

Je suis convaincu, selon mes souvenirs de mon époque en tant que commissaire, que cette somme suffirait amplement à payer mon salaire. Je ne commande quand même pas un salaire d’avocat!

J’ai déjà des plans de conférences en travail depuis quelques mois et je suis déjà intervenu auprès de victimes pour les guider vers les meilleures ressources. Je crois que je ferais, sans vouloir paraître prétentieux, un excellent protecteur de l’élève, que ce soit ici, ou ailleurs dans une autre commission scolaire.

Je ne suis plus à l’étape de la colère. Car la colère détruit par en dedans. J’en suis maintenant à l’étape de rebâtir, de me rebâtir aussi. Et je crois que j’aimerais rebâtir sur une tâche que plusieurs, du moins, c’est ce qu’on me dit souvent, jugeraient naturelle pour moi.

Alors moi je leur tends la main. Maintenant, à EUX de décider ou non de la saisir.

Eric Pettersen

5 février 2016