T’aurais vingt-cinq ans

T’aurais vingt-cinq ans.

T’aurais eu vingt-cinq ans dimanche prochain. Comme chaque année, cette période ressasse des souvenirs et questions en moi.J’ose même pas imaginer tout ce que t’aurais accompli. J’ose pas parce que j’aurais encore plus mal. Parce que j’ai encore mal, trop mal.

Ma vie s’est comme arrêtée depuis. Je suis confiné dans un vide.

Mais y a des jours où le soleil brille sur ma vie. Des périodes apaisantes, comme l’affection de mon p’tit matou Albert, et les courts projets que je me fait quand je réussi à me concentrer. Me concentrer: chose devenant parfois très difficile. Au point de ne regarder que des films et émissions que j’ai déjà vus pendant de longue périodes. Ce qui explique aussi pourquoi je lis moins et j’écris moins.

Ton absence pèse lourd sur moi. Je ne peux que me questionner depuis sur mon apport ici. Je me sentais en mission d’être ici pour toi, je cherche encore ma nouvelle mission. Chaque jour est souvent un défi.

J’ai perdu foi au système.

Quand j’aurai terminé ce texte, j’vais m’empresser de prendre Albert dans mes bras, le serrer très fort en pensant à toi, à comment j’aurais envie de te serrer, toi. (Pauvre chat qui va devoir endurer un câlin!)

Et chaque soir, quand je regarde mes dizaines de variétés de fleurs en les arrosant, je pense à toi. Ces fleurs devant la maison, dans mon coeur, sont aussi là pour te rendre hommage. Les teintes de mauves n’y sont pas à l’honneur pour rien.

Je m’ennuie de toi.

Papa